Questions sur la généalogie des de Saint Méloir 2

Publié le par OlivierC

Une autre interrogation apparait à l'étude de la généalogie des St Méloir de Pléboulle. Selon la généalogie publiée dans la base noblesse bretonne ovh, Jean de St Méloir a épousé Jeanne Gouyon, celle-ci serait une Gouyon de Beaucorps. Leur fils François de St Méloir aurait à son tour épousé une autre Jeanne Gouyon en première noce. Cette seconde Jeanne Gouyon serait aussi une Gouyon de Beaucorps et la nièce de la première. François aurait donc épousé sa cousine germaine, ce qui nécessite une dispense pontificale. Ces deux identifications posent donc question!

http://vps199509.ovh.net:2317/histoirebretonne?m=NG&n=saint+méloir&t=N

Elles s'appuient sur un texte édité par Eric Lorant que voici :

"Fol. 254-257 : (du 21 janvier 1542 – copie en papier collationée sur l’original et legalisée) Transaction faite le 21e de janvier de l’an 1542 entre maitre François de SAINT MELOIR, ecuyer, sgr du Clos Davi, tant en son nom que comme fondé de pouvoir de Pierre de SAINT MELOIR, son frere, d’une part, et François GOUYON, ecuyer, sgr de Beaucorps, tant pour lui que pour Pierre GOUYON, sgr de la Brousse, par laquelle transaction lesdites parties terminent les procès civils et criminels qu’elles avoient entre elles sur ce que des le 4e de juillet de l’an 1541 ledit maitre François de SAINT MELOIR, ecuyer, sgr du Clos Davi, avoit intenté une action en la cour de Lambale contre ledit François GOUYON, ecuyer, sgr de Beaucorps, sous le pretexte que Bertrand GOUYON et delle Anne MADEUC, sa femme, sgr et dame dudit lieu de Beaucorps, etant morts depuis 40 ans riches de 800 livres de rente et de 2 000 livres en meubles, et Jeanne GOUYON, soeur germaine dudit Bertrand ayant epousé Mre Roland du BREUIL, president au Parlement de Bretagne, qui etoit mort sans enfans, de maniere que ladite Jeanne GOUYON avoit recueilli la moitié des aquets qu’il avoit faits avec elle, et qui montoient a 300 livres de rente ensemble le patrimoine d’elle, ladite GOUYON etant de 70 livres aussi de rente, desquels aquets et patrimoine mesme des meubles apartenans a ladite Jeanne et dont la valeur etoit de 2 000 ecus, ledit François GOUYON etoit demeuré paisible possesseur après sa mort. Mais Perrine GOUYON, fille ainée desdits Bertrand GOUYON et Anne MADEUC, qui etoit morte depuis, ayant demande part dans leurs successions et dans celle de Jeanne GOUYON, sa tante, qui en secondes noces avoit epousé Jean de SAINT MELOIR, sgr de la Ville Coueslan ; duquel etoit né ledit François de SAINT MELOIR, leur fils ainé et heritier principal et noble, ledit François GOUYON, frere ainé de ladite Jeanne avoit donné a sadite soeur des l’onze du mois de mars de l’an 1521 un baillage de rente situé dans la paroisse de Caulne et valant environ 6 livres par an sans avoir jamais rien doné a ladite Perrine de ce qui lui apartenoit dans lesdites sucessions et que ledit sgr du Closdavi estimoit monter a 120 livres de rente de manière qu’avec les meubles estimés 600 livres il lui etoit dû un capital d’onze cens livres pour les non jouissances depuis ledit jour 11e de mars de l’an 1521. A quoi ledit sgr de Beaucorps ayant repondu qu’à l’egard des sucessions desdits Bertrand GOUYON, mort depuis environ deux ans, et Anne de MADEUC, sa femme, ses pere et mere, elles etoient partageables entre onze enfans qu’ils avoient laissées savoir lui le sgr de Beaucorps, leur fils ainé, principal et noble, Lancelo, Jacques, Claude, Esprit, Adrien, Perrone, Perronelle, Jaquemine, Jeanne et Louise GOUYON, qu’il etoit vrai que ledit Bertrand GOUYON et sadite femme etoient morts riches, mais pas autant que le disoit ledit François de SAINT MELOIR, qu’ils etoient nobles et descendus de nobles gens, dont les predecesseurs s’etoient gouvernés noblement dans leurs partages suivant l’assise du comte Geofroi ; qu’ils etoient sortis de chevaliers descendus de barons du païs et duché de Bretagne ; que ce qui montroit que lesdits GOUYON etoient sortis de juveigneurs de la maison de Matignon ancienne chevalerie en laquelle on s’etoit toujours gouverné noblement et avantageusement, etoit que ledit François GOUYON portoit comme ses predecesseurs les armes des anciens sgrs de la maison de Matignon ; qu’à l’egard de ladite Anne MADEUC, elle etoit fille de feux nobles gens Roland MADEUC et dame Caterine de ROSTRENEN, sa femme, sgr et dame du Guemadeuc, et dont les predecesseurs s’etoient gouvernés noblement selon l’ordre dudit gouvernement avantageux et que lui ledit François GOUYON, leur heritier principal et noble, avoit recueilli leurs successions, et qu’il ne discutoit point que ledit sgr du Clos Davi ne dût avoir son droit dans leurs successions, comme en sucession gouverné noblement et avantageusement ; qu’à l’egard de la succession de ladite Jeanne GOUYON, ledit sgr de Beaucorps nioit formellement et ignoroit ce qui avait ete avancé par ledit sieur de Saint Meloir, mais qu’a telle fin que de raison il soutenoit que ladite Jeanne etoit noble et de génération noble gouvernée noblement et avantageusement, et que il y avoit eu des aquets faits pendant son mariage avec ledit feu Mre Roland du BREUIL, c’avoit ete de maisons, rentes et fiefs nobles aquis de persones nobles descenduës de la maison de Beaumanoir qui de tout tems avoit ete noble et de gouvernement avantageux, et qu’aux heritiers principaux des nobles tels qu’etoit lui ledit François GOUYON apartenoient les successions collaterales comme celle de ladite Jeanne GOUYON, où les juveigneurs ne pouvoient rien pretendre, moyennant quoi ledit sieur de Saint Meloir n’avoit rien à y demander ; et que pour ce qui etoit des meubles desdits Bertrand GOUYON et Anne MADEUC, lui ledit François GOUYON avouoit qu’ils en avoient laissé pour environ 200 livres sur quoi ladite Perrine avoit ete deux fois habillee de deuil savoir lors de la mort dudit Bertrand et lors du déces de ladite Anne MADEUC, outre quoi ledit François GOUYON avoit donné au pere dudit sieur de Saint Meloir 3 aunes et ½ de drap noir a 4 livres l’aulne joint a ce que ledit sieur de Saint Meloir pere avoit d’ailleurs eu quantite de nipes et de meubles, dont le prix pouvoit monter a environ 60 livres. Sur toutes lesquelles reponses ledit François de SAINT MELOIR ayant répliqué que des enfans delaissés par lesdits Bertrand GOUYON et Anne MADEUC, etoient encore vivans, savoir ledit François GOUYON et lesdits Lancelot, Claude, Esprit, Adrien et Anne GOUYON, mais que lesdites Perrone et Jaquemine GOUYON etoient mortes depuis leursdits pere et mere, savoir ladite Jaquemine sans hoirs et sans avoir jamais rien recueilli de leurs sucessions et que ledit Jaques ayant depuis longtemps fait prefession au couvent des Jacobins de Dinan, il etoit mort au monde et ne devoit point estre regardé comme coheritier, qu’il confessoit que ladite maison de Matignon etoit une ancienne chatellenie et antique baniere issue des baronies et hautes et puissantes seigneuries du païs, apellée aux Etats de Bretagne, et que ladite maison du Guemadeuc etoit une maison noble gouvernée noblement, riche et puissante chevalerie nombrée entre les grosses maisons et aliée aux grandes chevaleries et baronies dudit païs ; que lors du décès desdits Mre Roland MADEUC et dame Caterine de ROSTRENEN, pere et mere de ladite Janne, ladite maison du Guemadeuc etoit riche de 5 à 6 000 livres de rente, et qu’ils avoient laissé cinq enfans puisnés du nombre desquels etoit ladite Anne MADEUC qui devoit avoir dans leur succession 2 a 300 livres de rente et que pour montrer que ladite maison de Beaucorps s’etoit autrement régie qu’avantageusement dans leurs partages ledit GOUYON ne pouvoit pas nier qu’il eut donne a Adrien GOUYON, son frere, son droit dans lesdites sucessions, et portioné ladite Jeanne GOUYON, sa soeur, dans la sucession de ladite Jeanne GOUYON, leur tante, quoique lesdites sucessions dussent estre partagées avantageusement au moyen de quoi les puisnés ne devoient prendre leur droit qu’à viage dans les sucessions directes et ne devoient avoir rien dans les collaterales ; sur quoi ledit GOUYON ayant adjouté de sa part que ladite Jaquemine GOUYON etoit morte après lui avoit fait un proces en la cour de Lambale, et sans avoir eu d’enfans ; qu’il avoit entretenu ledit Jaques aux ecoles, ou il avoit depensé bien plus que ce qu’il auroit pu esperer dans lesdites successions, qu’à peine lui ledit François GOUYON avoit retiré de la maison et seigneurie du Guemadeuc trente livres de rente ; qu’il avoit donné a Adrien GOUYON, l’un de ses freres juveigneurs, son droit auxdites sucessions pour en jouir par lui a viage seulement, mais que ledit Adrien lui ayant abandonné depuis ce qu’il lui avoit donné a viage lui ledit sieur de Beaucorps lui avoit donné quelques rentes hereditaires, et enfin ledit sieur de Beaucorps avoit declaré que ladite Jeanne GOUYON, sa soeur, ayant demeuré longtemps avec Jeanne GOUYON, sa tante, elle lui avoit par son testament legué la somme de 100 livres de rente que lui ledit François GOUYON comme heritier de ladite Jeanne GOUYON, sa tante, lui avoit payée. Outre tous ces diferens, le preambule de ladite transaction porte qu’il y avoit un procès entre Pierre de SAINT MELOIR, pere dudit sgr du Clos Davi, d’une part, ledit François GOUYON, sgr de Beaucorps, et Pierre GOUYON, son fils, sgr de la Brousse, sur ce qu’il y avoit environ un mois qu’un jeudi jour de marché en la ville de Lambale, ledit Pierre de SAINT MELOIR avoit ete assailli et batu par ledit Pierre GOUYON et un sien serviteur, en presence dudit sgr de Beaucorps, de manière que ledit de SAINT MELOIR etoit en grand danger de sa persone et ledit Pierre GOUYON avec le nomé Julien avoient été decrettés de prise de corps par le senechal de la cour de Lambale, ou il y avoit été ordoné que s’ils ne pouvoient estre arrêtés ils seroient ajournés. Sur tous lesquels procès et dificultés lesdites parties s’etant conciliées ledit sgr de Beaucorps s’oblige d’assigner audit sgr du Clos Davi la somme de 100 sols de rente plus il lui cede les rentes, fiefs et juridictions a lui apartenantes en la paroisse de Caulne, plus il lui remet les fiefs dont il jouissoit avec le sgr de la Villecoueslan, pere dudit sgr du Clos David, et enfin il s’oblige de lui payer dans le 1er de mai de ladite année 1542 la somme de 100 livres en especes sonantes, et en ce qui etoit du proces criminel il est convenu qu’il demeureroit assoupi moyennant la somme de 150 ecus d’or sol que ledit sgr de Beaucorps s’oblige de payer audit Pierre de SAINT MELOIR entre les mains dudit sgr du Clos Davi, son fils.
 Cet acte recû par de La Marre et Le Galledec, notaires en la cour de Matignon, est produit par copie collationée le 19e d’octobre de l’an 1731 par Guillard et Le Breton, notaires en la cour de Matignon, sur l’original represente et retiré par dame Marie Gouyon, marquise de la Riviere. Cette collation legalisée par le sieur Gueheneuc, senechal et lieutenant civil, criminel et de police de Matignon et subdélégué de M. l’intendant de Bretagne."

Pourtant un autre document nous renseigne aussi sur la filiation de François de Saint Méloir. Il s'agit d'un extrait de Livre de Raison de Jehan de la Fruglaye, publié par l'Association Bretonne (disponible sur Gallica). Il nous apprend que Jean de St Méloir, sgr de la Ville Coueslan, Anne de St Méloir dame de la Brouxe, François de la Motte sgr de la Motte Rouge, Catherine Madeuc dame de Quilher, Marie Madeuc dame du Vaurouault, et Bertrand de la Fruglaye sgr de la Ville Au Baust, sont enfants de cousins germains et descendent du couple Jean Le Felle sgr de la Ville Goures et Isabeau de Lesquen, qui sont donc les arrières grands parents de ces personnages.

On connait 4 enfants au couple Jean Le Felle - Isabeau de Lesquen :

- 1. Marguerite épouse de Jean Gouyon du Vaurouault

dont une fille Isabeau Gouyon

- 2. Hélène Le Felle épouse de Rolland de la Motte Rouge

dont trois enfants :

a. Jean de la Motte Rouge x Marie des Nos d'où François de la Motte sgr de la Motte Rouge

b. Jeanne de la Motte x Jean Le Marchand

c. Alain de la Motte du Champ Chapel x 1 Gillette du Quellenec x 2 Marguerite Boulleuc

- 3. Raoulette Le Felle épouse de CHarles Pellouesel de la Villeaubaust

dont deux filles :

a. Jacquette Pelouesel x Michel de la Fruglaye d'où Bertrand de la Fruglaye sgr de la Villeaubaust

b. Julienne Pelouesel x Mathurin du Triac (Estriac)

- 4. Guillaume Le Felle époux de Jacquette de la Vigne

dont deux enfants :

a. Jean Le Felle x?

b. Gillette Le Felle x Mathurin Madeuc du Quilher d'où Catherine Madeuc dame de Quilher et  Marie Madeuc dame du Vaurouault

Reste le problème de savoir comment Jean de St Méloir, sgr de la Ville Coueslan et Anne de St Méloir dame de la Brouxe descendent-ils de Jean Le Felle et Isabeau de Lesquen? La mère de Jean de St Méloir serait selon la réformation Jeanne du Bois. Quel lien avec le couple Le Felle-Lesquen?

 

 

 

extrait livre de raison de Jehan de la Fruglaye

extrait livre de raison de Jehan de la Fruglaye

extrait notes livre de raison de Jehan de la Fruglaye

extrait notes livre de raison de Jehan de la Fruglaye

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