Généalogie de la maison de la Moussaye 4

Publié le par OlivierC

PIÈCES JUSTIFICATIVES.

 

La plupart des faits énoncés dans ce Mémoire généalogique reposant sur le témoignage de l'histoire, on avait pensé à extraire des divers ouvrages qui ont été consultés, et à réunir ici tous les passages dont on s'est autorisé. Mais après mûre réflexion, on a reconnu que la reproduction textuelle de ces passages n'ajouterait aucune nouvelle force aux citations déjà faites, citations dont on peut toujours vérifier l'exactitude dans les écrivains originaux.

On se bornera donc à rapporter littéralement, sous le n° 1, le titre qui indique l'attache de la Maison de la Moussaye aux anciens comtes de Penthièvre; sous le n° 2, une lettre du Commissaire du Roi au sceau de France, exprimant, relativement à cette origine, l'opinion de la Commission du sceau, et sous le n° 3, le titre qui constate que Raoul de la Moussaye, chevalier, prit part, en 1249, à la première croisade de Saint-Louis.

 

I.

 

Le titre suivant qui indique l'attache de la Maison de la Moussaye aux anciens comtes de Penthièvre, est extrait de l'Histoire de Bretagne, par dom Morice, tome Ier des Preuves, page 1024.

 

Vente faite au Vicomte DE ROHAN par OLIVIER DE LA MOUSSAYE en 1271.

 

« Universis,etc. Herveus de Bouteville, tunc temporis senescallus nobilis viri domini Joannis, ducis Britannix, in Broerec et in Ploermel , salutem in Domino. Noverint, quod Oliverius de la Moussaye , armiger, , primogenitus Guillelmi de Penthievre, in jure coram nobis constitutus, vendidit nobili viro vice–comiti de Rohan, militi, pratum quod vocatur pratum de Vsel , situm in eadem parochia prout illud pratum metatur et dividitur inter propinquius vadum molendini dicti Oliverii et vetus fossatum quod descendit de illo vado ad aquam quae vocatur Oust, cum terra arabili intra dictum fossatum et dictam terram existente dicto vice-coiniti de Rohan et suis heredibus in perpetuum habendum, jure hereditario, et possidendum, pro quadraginta libris monetae currentis et venditionibus. De quibus quadraginta libris dictus Oliverius coram nobis tenuit se propagato, etc. Datum mense novembri , anno Domini millesimo CC. septuagesimo primo. » ( Titre de Blein.)

 

TRADUCTION.

 

« A tous ceux qui ces présentes verront, Hervé de Bouteville, dans ce temps sénéchal de noble homme monseigneur Jean, duc de Bretagne dans les pays de Broerec et de Ploermel, salut dans le Seigneur. Qu'ils sachent que Olivier de la Moussaye, guerrier, fils aîné de Guillaume de Penthièvre, constitué en justice devant nous, a vendu à noble homme le vicomte de Rohan, chevalier, un pré appelé le grand pré d'Usel, situé dans la même paroisse, tel que ce pré se mesure et se partage entre le ruisseau du moulin dudit Olivier, et un ancien fossé qui descend de ce ruisseau à la rivière d'Oust, avec la terre labourable contenue entre ledit fossé et le pré, pour être possédé à perpétuité par ledit vicomte de Rohan et ses héritiers, par droit héréditaire, pour quarante livres de monnaie courante, et les frais de vente ; desquelles quarante livres ledit Olivier s'est devant nous tenu pour payé. Donné au mois de novembre, l'an du Seigneur mille deux cent soixante et onze. » ( Titre de Blein.)

 

II.

 

Lettre du commissaire du Roi au sceau de France, à M. le Marquis de LA MOUSSAYE.

Paris, le 20 juin 1829.

« MONSIEUR LE MARQUIS,

 

« J’ai reçu la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire le 21 mai dernier, et je l'ai mise sous les yeux de la Commission du sceau, ainsi que la note qui s'y trouvait jointe. Les titres indiqués dans cette note, et qui sont extraits des historiens les plus accrédités de la Bretagne, seraient en effet de nature à établir l'attache de la Maison de la Moussaye à l'ancienne Maison de Penthièvre, et justifieraient de votre part la demande d'une Ordonnance royale qui statuât sur cette descendance. Mais pour obtenir cette Ordonnance, des formalités assez longues sont nécessaires à remplir, et il faudra en suivre le cours. Telle est la marche ordinaire, et tel est l'avis de la Commission. Jusqu'à ce que ces formalités soient accomplies, la Commission m'a paru disposée à croire qu'on ne mettrait point obstacle à ce que vos armoiries fussent timbrées d'une couronne semblable à celle que portaient les comtes de Penthièvre, dont les probabilités historiques, feraient, au XIIe siècle, sortir votre Maison.

« Agréez, etc.

Le Conseiller d'État Commissaire du Roi au sceau de France,

Signé : « Comte DE PASTORET. »

 

III.

 

Titre dont l'original est entre les mains de M. le Marquis de LA MOUSSAYE, Pair de France.

 

« Universis presentes litteras inspecturis notum sit quod nos Johannes de Kebriac, Radulfus de Mouceia, Prigetus de Rochajacuti, Gauffridus de Boesbily, milites, ad communem custum transfretationis associati, de prudencià Hervei marinarii , nannetensis civis plene confidentes dicto Herveo plenam et omnimodam potestatem damus tractandi , ordinandi et conveniendi pro nobis et nostro nomine, cum quibuscumque navium dominis seu partionariis, super precio passagii nostri ad Damyettam, promittentes nos ratum habituros, et completuros quicquid per procuratorem nostrum circa hoc actum fuerit et conventum. Datum apud Nymocium sub sigillo mei Johannis supradicti , anno Domini rnillesimo ducentesimo quadragesimo nono, mense aprilis. »

 

TRADUCTION.

 

« A tous ceux qui ces présentes lettres verront, qu'il soit notoire que nous, Jean de Kebriac, Raoul de la Moussaye, Prigent de la Rochejagu, Geoffroy de Boisbily, chevaliers, associés à frais communs pour le trajet outre mer, pleinement convaincus de la prudence du marinier Hervé, citoyen de Nantes, donnons audit Hervé plein et entier pouvoir de traiter, régler et convenir pour nous et en notre nom avec tous possesseurs de navires, ou portion de navire, relativement au prix de notre passage à Damyette, promettant de ratifier et accomplir tout ce qui sera fait et convenu à ce sujet par notre fondé de pouvoirs. Donné à Limisso, sous le sceau de moi Jean susnommé, l'an du Seigneur mille deux cent quarante-neuf, au mois d’avril»

 

 

ADDITIONS ET CORRECTIONS. (intégrées au texte)

 

(1) Page 4, ligne 2, lisez :

... « couronné par une forêt appelée forêt de la Moussaye. (Manet, Hist. de la petite Bretagne, tome Ier, page 107.) »

 

(2) Page 7, après la ligne 4, lisez :

« Vers l'an 1066, les guerres constamment renaissantes entre la Bretagne et la Normandie avaient été suspendues par la mort du duc Conan. Ce prince inquiet et belliqueux périt empoisonné par un de ses chambellans, et cette mort fut trop utile au duc de Normandie pour ne pas faire naître des soupçons sur lesquels l'histoire n'a pas prononcé. Guillaume put alors s'occuper, sans autre souci, de l'expédition d'Angleterre. Oubliant qu'il avait été leur ennemi, cinq mille Bretons, avides de dangers et de gloire, se joignirent à son armée. Parmi les chefs de cette troupe, outre Brient et Alain de Penthièvre, déjà nommés, on trouve :

Alain Fergent, depuis duc de Bretagne; Raoul de Montfort, sire de Gael; les comtes de Porhoet et de Léon, les sires de Dinan, de Vitré, de Fougères, de Chateaugiron, de la Moussaye, de Montbourcher, de Rochefort, de Lohéac, du Breil.

Ces noms bretons sont extraits des diverses listes dites des conquérants, recherchées et compulsées dans les ouvrages ci-dessous indiqués. Il est impossible de les méconnaître, malgré quelques variantes, et quelques erreurs commises par les écrivains anglais à deux cents ans de la conquête, car il ne parait pas qu'aucune de ces listes remonte plus haut que le XIVe siècle. Ainsi, Gael est écrit Gail, Vitré est écrit Vitrie, la Moussaye est écrit Mouceais et Mounsey; Montbourcher, Mountbocher; du Breil, Bréal, etc.

 

Voyez

Orderic Vital, liv. IV, page 513.

Leland, Collectanea de rebus Britannicis , vol. I, page 202, id. page 206.

Chronique de Brompton, tome Ier, col. 963.

Duchesne, Charte du monastère de Saint-Martin de la Bataille.

Dumoulin, Hist. de Normandie.

Dorion, bataille de Hastings. »

 

 

(3) Page 56 :

Dans le second paragraphe de cette page, il s'est glissé une erreur très-grave.

A l'époque de sa mort, le comte de Cousage n'aurait pu être l'aîné de la maison de La Rochefoucauld qu’après messieurs de La Rochefoucauld Liancourt, sortis des comtes de Roye.

Ce paragraphe , en son entier, doit donc être rectifié ainsi qu'il suit.

« Le 30 août 1821 il a épousé noble demoiselle Alexandrine de La Rochefoucauld, dont le père, le comte de La Rochefoucauld Cousage, était issu du second fils de François, comte de La Rochefoucauld, prince de Marsillac, parrain du roi François Ier. Le duc de La Rochefoucauld actuel descend du fils aîné par les comtes de Roye. Les autres branches sortent d'un second mariage. Le comte de Cousage n'a pas eu de garçons. »

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